Si on me demandait de choisir entre la fraternité et la liberté, c’est sans la moindre hésitation que j’opterai pour la deuxième valeur énoncée: la liberté.
En effet, l’homme qui n’est pas libre ne peut pas prétendre avoir des frères. Aussi, la liberté s’imposant comme valeur fondamentale pour tous ceux qui aspirent à une véritable démocratie, je romps le silence qui règne et j’ai dit…
En prenant la parole au nom de l’Union Nationale (UN) ce matin lors de sa conférence de presse, François Ondo Edou fait la démonstration que certains hommes ne veulent laisser aux jeunes générations l’histoire du Gabon politique qui les enchante. Et en tant qu’homme libre, également attachés à la vérité, nous venons solennellement lui dire NON et mieux STOP.
Commençons par le commencement et le monde s’en porterait mieux.
Si Gérard Ella Nguema, membre de l’Union Nationale, et autres individus préoccupés par la situation dramatique du Gabon se lèvent pour donner leur avis sur la vie socio-politique de notre pays, maladroitement ou pas, c’est leur droit le plus absolu. Chacun faisant son lit comme il veut se coucher. Et en tant que démocrate en puissance pour certains sinon en acte pour d’autres, il serait inadmissible que l’on ne leurs accordât pas ce droit non négociable.
Ceci dit, serait ce le propos acerbe de l’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’Union Nationale qui stimula ou inspira le petit verbe de François Ondo Edou qui nous a pourtant habitué à mieux ou à plus grand? Où sommes nous?
Tenons nous le pour dit: La scène politique gabonaise n’est pas une cour de récréation où des adultes, visiblement en perte de repères, après avoir ingurgité sans modération et durant plusieurs décennies, le poison malicieux d’un système corrompu et sans valeur tentent une fois de trop à abuser de la patience ou de la conscience éveillée des citoyens qui espèrent qu’enfin leurs préoccupations constitueront le véritable centre d’intérêts des débats politiques nationaux et des ambitions légitimes de tous les acteurs désireux de jouer les premiers rôles.
Aussi, il est regrettable que le débat dans l’opposition soit plus que jamais focalisé sur Jean Ping ou Zacharie Myboto. Mais enfin, quels budgets ces deux personnalités gèrent depuis 2009? Sont-ils responsables de l’échec de la mise en place des politiques publiques en vue d’un mieux être des populations gabonaises? Sont-ils à la tête de l’Etat et engagent ils les dépenses diverses du Gabon?
D’où vient alors cette imbécillité langagière de faire d’eux les ennemis numéros un du peuple gabonais ou du changement tant espéré?
Que les lâches et manipulateurs tapis dans l’ombre, proches de Zacharie Myboto ou de Jean Ping, cessent leur basse et triste besogne. Car, ce sont eux qui parviennent encore à donner le sourire aux tortionnaires du peuple et aux émergents qui sont pourtant englués dans une merde pas possible.
Si Gérard Ella Nguema, fut il proche ou soutien de Jean Ping, s’en prend à Zacharie Myboto, il convient que les statuts du parti soient appliqués. Sauf si la rubrique discipline n’existe pas dans la Bible de l’Union Nationale. Pourquoi alors François Ondo Edou s’en prend, un peu lâchement à Jean Ping? Aurait il peur de Gérard Ella Nguema au point de ne pas lui coller le pamphlet qui correspondrait à sa « mauvaise » tenue?
Et si on faisait un peu parler la vraie histoire de notre pays? Et si on s’arrêtait un peu sur les œuvres et les manœuvres assassines d’André Mba Obame afin d’amener les uns et les autres à plus de modestie lorsqu’il évoque le nom de celui qui a été le bras armé d’un régime satanique. Mais enfin, de quoi parle t-on aux gens? Peut-on revenir sur le cas Grégory Ngwa Mintsa qui aujourd’hui a perdu la vie et bien d’autres encore? Arrêtons. Si certains se targuent d’être les disciples d’AMO, certains pourraient trouver cela lamentable au regard du passé amer qu’il a laissé. D’autres peuvent s’en réjouir mais dans ce cas, utilisez bien les outils de votre aître qui aimait à dire: celui qui sait ne parle pas ».
Autrement dit, il savait faire régner le silence.
Nous nous efforcerons de ne pas donner du grain à moudre aux émergents arrogants. C’est pourquoi, seul le respect dû aux morts va nous imposer une certaine retenue. Aussi, nous mettrons sur le grill les sbires d’AMO qui était leur cerveau.
François Ondo Edou, le peuple devrait être sévère envers ceux qui étaient proches d’AMO à la fin de sa vie car vous nous avez trompé des mois durant. Pendant longtemps vous avez fait croire au peuple qu’AMO reviendrait alors que NON. Ceux qui savent les pathologies multiples dont souffrait AMO savaient qu’il n’avait aucune chance de revenir. Oui, la vérité, le peuple la mérite aussi. Le droit de tout savoir sur ses leaders, il le mérite surtout quand il est concerné au premier chef.
Vous nous parlez d’Oyé Mba. Mais le peuple continue d’attendre les raisons pour lesquelles celui ci ne s’est pas désisté en faveur d’AMO en août 2009? Pourquoi il n’a pas fait jouer ses relations pour soutenir son petit frère qui aujourd’hui a perdu la vie? Et puis, pourquoi AMO ne s’est pas mis derrière Oyé Mba en 2009? Pourquoi a t-il usé et abusé de manigances pour lui voler la vedette quand tout souriait à l’ancien premier ministre?
Non, pas de cynisme. Nous savons ce que l’un pensait de l’autre. Vous ne tromperez personne.
Vous nous parlez de Zacharie Myboto pour qui nous gardons une admiration sans pareille? Mais nos petites oreilles, bien avant la sortie de Jean Ping, ont souvent entendu qu’il n’était pas innocent aux souffrances d’AMO. L’historique des débats sur les réseaux sociaux en fait foi. Nul ne peut tronquer la réalité quand on sait que les paroles s’envolent mais les écrits restent.
Vous nous parlez de Luc Bengone Nsi? Mais vous aurez dû alors rester au MORENA et ne jamais travaillé avec AMO qui avait les clés de la fraude électorale avec lui. Vous étant directeur général des élections. Oui, Bengoone Nsi doit bien rire en voyant cela. mais l’homme n’est pas naïf. Et il peut rappeler à certains « moralisateurs » que la constance est une vertu en politique.
Finalement, qui est constant dans cette affaire? Personne ne peut tromper le peuple éveillé. Nous veillerons au grain en regardant vers la Lumière.
Nul ne peut dire qu’AMO n’a pas fait un travail colossale dans l’opposition. Notre lucidité nous invite même à dire qu’il devait le faire. Car, comme il le disait « celui qui est à l’origine du problème a aussi une partie de la solution ». Cette partie de la solution il l’a donné en démystifiant le pouvoir PDG/Bongo Ondimba/émergent.
Maintenant qu’il n’est plus, que doit faire la terre? S’arrêtez de tourner ou de continuer à combattre le régime qui a entrainé plus d’un fils du Gabon sous terre? Oui, arrêter le combat serait comme vous l’affectionnez « tuer AMO une énième fois ».
De la même manière que vous critiquez ceux qui n’ont pas usé de leur position pour soutenir la « victoire » d’AMO, Mba Abessolo, Pierre Mamboundou Mamboundou et d’autres élus peuvent très bien le dire lorsque AMO a joué ce même jeu pour Omar Bongo Ondimba. Les saintes écritures de nous rappeler « qui tue par l’épée, périt par l’épée ».
Jean Ping a déclaré qu’il entend mettre tous ses moyens pour dégager le système PDG/Bongo Ondimba/ émergent, les actes sont là. Que se soit sur le plan international comme national, il opère. Et le pouvoir émergent n’a plus le sommeil. On peut tous le constater.
Durant la maladie d’AMO, rien de concret ne se faisait dans l’opposition. Dire le contraire serait faire preuve de mauvaise foi. Ce que nous refusons; Ne pas reconnaître qu’une dynamique a commencé à se mettre en place dès l’arrivée de Jean Ping, c’est trahir la réalité et mentir à la vérité. Bien évidemment, nous ne pouvons l’accepter car nous somme encore bien lucide et témoin de cette histoire récente.
Jean Ping sillonne le Gabon pour se faire connaître et faire vivre son ambition présidentielle. Où est le mal? N’est ce pas légitime?
Vous avez crié qu’il fallait d’abord régler le problème de la transparence électorale. Très bien. depuis lors, vous qui en êtes les chantres, qu’avez vous fait? faites nous le bilan de vos actions pour ce point précis. Par ailleurs, vous ne parvenez pas toujours à nous dire en quoi la désignation d’une candidature unique pour l’opposition est incompatible avec les actions en vue de la recherche de plus de transparence en 2016.
Qu’à cela ne tienne, vous avez le droit de choisir vos priorités. Comme les autres acteurs aussi.
Si l’opposition doit avoir une seule candidature, n’est il pas normal que les candidats se déclarât? Si certains décident de soutenir Jean Ping, ce qui est leur droit le plus légitime, vous soutenez le vôtre à l’Union nationale. Personne ne vous le contestera. C’est là le début du challenge, de la démocratie et l’émergence du vent de la méritocratie.
En agissant comme vous le faites sur le cas Jean Ping, on est bien tenté de croire à la rumeur qui disait que le pouvoir aurait rétabli l’Union nationale pour déstabiliser le front mais surtout la montée de Jean Ping. C’était sans compter sur la sortie de René Ndemezo’Obiang qui agace plus d’un. En fin stratège, il semble effacer les petits calculs de certains cadres de Bitam qui se voyaient occuper les premiers rôles aux côtés de Jean Ping. Vous comprendrez pourquoi Bengone Nsi est cité dans le propos de François Ondo Edou. Ces hommes sont des cadres de Bitam comme René Ndemezo’Obiang.
Enfin, ce qui semble gêner certains cadres de l’Union nationale c’est qu’ils n’ont pas en réalité de véritables challengers ou de cadres présentant un meilleur profil que celui de Jean Ping. A défaut d’en produire un, qui serait un véritable canard boiteux dans la marre politique gabonaise, ils préfèrent torpiller Jean Ping. C’est tout simplement pathétique.
Le vent de la liberté et le parfum de la vérité nous ont imposé de pondre ces quelques mots.
Désignez votre candidat à l’Union nationale et le peuple avisera ou appréciera. Malgré la multitude de candidats de l’opposition malgré la machine à fraude tenue par le PDG depuis des décennies, le peuple a toujours fait le bon choix. C’est dire que le mal ne se trouve pas dans la choix du peuple mais dans les actes de ceux qui, en embuscade et souvent loin de nos frontières, décident à la place des Gabonais en déniant leur choix.
Un dialogue inclusif a été négocié à l’Elysée et il compte s’imposer sous peu. Ce travail est le fruit des actes des uns et des autres. Que personne ne tire la couverture à soi ou ne vienne jouer les faux héros. Vous risquerez d’être démasqués.
Ne vous trompez pas d’adversaire si vous êtes réellement pour l’alternance et le changement. Cela fait maintenant 38 jours que Maixent Accrombessi a humilié notre pays. Qu’en dites vous à l’Union Nationale où vous semblez moins intéressé par cette question qu’à la personne de Jean Ping.
TON


