Pour la première fois dans notre pays se sont tenues les Assises nationales et démocratiques de la société civile libre les 24, 25, et 26 Aout dernier à Libreville.
L’objectif essentiel au cours de cet évènement, était de dénoncer les comportements qui retardent notre pays et bloquent l’alternance au sommet de l’Etat. A ce propos, on peut fustiger l’attitude et l’échec avéré des leaders politiques, de la majorité comme de l’opposition, qui ont conduit aujourd’hui au leadership de la société civile, gardienne des valeurs et des principes.
Par société civile, il faut entendre la prise en main du peuple par lui-même. Donc, les acteurs doivent d’abord comprendre réellement les cris du peuple meurtri. Transformer ces cris en aspirations légitime. Puis, transformer ces aspirations en demande sociale pour la transformation sociétale. Parce que, émanant du peuple légitime lui-même.
La réussite de ces Assises historiques, va se mesurer à la capacité de ses concepteurs et de tous les animateurs à définir une vision du développement sain du peuple gabonais en tenant compte des exigences modernes de développement universel incarné, entre autres, par le respect des droits humains. En clair, la vision de ces Assises doit-être déclinée en stratégies d’alternance au sommet de l’Etat, parce que c’est la condition principale pour résorber la crise gabonaise. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit d’une alternance crédible au sommet de l’Etat, qui en rien ne ramène et ne réhabilite l’ancien système, car le moment est venu de rompre avec l’ancien système. Il faut concevoir un nouveau Gabon sur des bases nouvelles.
De plus, la réussite de cet évènement doit être de faire comprendre aux partenaires du Gabon, la nécessité pour une fois de laisser le peuple choisir ses dirigeants pour son avenir. Il faut donc comprendre les contraintes liées au pouvoir. Une chose est de contester un pouvoir, même de le chasser, une autre est d’accéder au pouvoir et de satisfaire aux aspirations du peuple. La logique de contestation est différente de la logique de prise de pouvoir.
La voie qui mène au pouvoir est étroite et passe par le respect d’un code de conduite, à moins d’être complice du pouvoir actuel, de vouloir rester des éternels opposants ou de passer pour le premier opposant du pays. Il y en a bien qui, faute de dimension, s’en accommode.
Il y a encore du chemin à parcourir, mais l’intérêt du pays doit prévaloir. A tous les gabonais, il est demandé de se tenir prêt à répondre le moment venu aux mots d’ordre qui seront lancés par la société civile libre.
SKB


