Pendant deux jours, du 9 au 10 Octobre 2015, au stade de l’amitié sino-gabonaise, d’Akanda, Libération a organisé une série de neuf débats qui ont réuni autour de la rédaction, experts, représentants de la société civile et responsables politiques de tous horizons pour débattre de l’Afrique et de son avenir.
Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que la crédibilité des hommes politiques et des leaders soit régulièrement remise en cause. Il est difficile de donner du sens au monde fluctuant dans lequel nous vivons. Il n’est pas aisé de planifier dans des économies complexes où plusieurs facteurs vous échappent. Pourtant, et à juste titre, les populations attendent de leurs leaders qu’ils montrent le chemin, qu’ils les rassurent sur le sens de nos actions, qu’ils incarnent des valeurs positives.
Au Gabon comme ailleurs, c’est dans ce contexte de mutations profondes qu’il apparait nécessaire d’affirmer des convictions fortes et d’incarner une action déterminer. Il n’y a sans doute pas de formule miracle pour la croissance inclusive. Il y a toutefois un engagement ferme à maintenir au Gabon une société qui donne des repères, qui offre les conditions indispensables à la dignité humaine, qui ouvre les opportunités à tous ceux souhaitent y prospérer.
A cet effet, notre pays entend mener son propre chemin, et n’a pas peur d’afficher des objectifs inédits. Œuvrer à la croissance inclusive et à la soutenabilité environnementale de notre mode de vie sera au cœur des enjeux de notre siècle.
Aussi, libéré du poids du passé et des attaches nouées au sortir de la colonisation, l’Afrique est désormais prête à saisir les opportunités que lui offrent ce nouveau millénaire, à la condition d’un dialogue institutionnel franc, sincère et constructif avec tous ses partenaires, notamment européens.
Mutuellement, intrinsèquement, quasi-viscéralement, nous avons donc besoin les uns des autres, tant les problèmes des uns s’imbriquent considérablement pour impacter les autres. Le tout sur fond d’immédiateté et d’instantanéité de l’information. Un nouveau partenariat est donc possible, à condition qu’il s’inscrive dans une relation décomplexée qui doit s’affranchir du scepticisme, des rapports de force, des donneurs de leçons.
Par ailleurs, ce Forum citoyen nous a offert l’opportunité, d’être tout autant prospectifs, inventifs, visionnaires que lucides sur les erreurs de notre histoire commune, qui nous permettrons de bâtir un avenir plus sur.
SKB



