GICAM : KTM sur les opportunités et contraintes des déchets

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Les organisations patronales africaines accordent très peu d’intérêt à la problématique environnementale. Encore moins à celle des déchets. Il s’agit d’une erreur fondamentale pour deux raisons principales.

La première est économique. Du tri sélectif, à la collecte en passant par la valorisation qu’elle soit matière, énergétique ou organique, la gestion durable des déchets offre de nombreuses opportunités économiques pour la création de richesse et d’emplois verts. Les patronats africains sous-estiment largement le nombre d’adhérents qu’ils pourraient recruter en favorisant le développement des activités liés aux déchets.

La seconde est juridique. Actuellement en Afrique, la pression législative est forte en matière d’environnement avec des risques juridiques pour les entreprises.

Le regard porté par le secteur privé sur la notion de déchet doit passer du problème à la solution. D’où l’intérêt de la sensibilisation. C’est donc sur le thème « Déchets industriels et ménagers, des contraintes environnementales aux opportunités économiques » que se tiendra la quatrième édition du Kilimandjaro Top Managers (KTM) le 30 octobre au siège du Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM).

L’un des temps forts de cette rencontre sera la présentation des résultats de l’étude « Impacts sociaux, économiques et environnementaux de l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables en Afrique : Cas du Cameroun » Le sac plastique est devenu le symbole de l’engagement environnemental des Gouvernements africains. Son interdiction est généralement brandie comme un trophée par des Ministres de l’Environnement en manque de reconnaissance, de budget et de pouvoir politique. Très rares sont les analyses critiques de ces politiques publiques.

Dans le cadre de l’étude inédite sur l’interdiction des sacs plastiques non biodégradables au Cameroun, l’Institut Afrique RSE a réalisé une enquête auprès de 15 entreprises de la plasturgie et près de 300 distributeurs et utilisateurs de sacs plastiques. Les premières conclusions sont assez surprenantes : Les 15 entreprises auditées ont perdu plus de 6 milliards de FCFA (9 millions d’euros) en une année et licencié près de 200 salariés à cause de l’interdiction des emballages plastiques. La suite des résultats seront présentés au KTM avec beaucoup de surprises.

Les interventions des entreprises permettront également de relativiser tout l’intérêt accordé aux déchets plastiques par rapport à d’autres types de déchets issus des process industriels. En matière d’environnement, le déchet le plus visible n’est pas forcément le plus polluant. Bien au contraire.

SKB

 

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