Souvent pratiqué pour des actions à portée limitée, notamment les festivités nationales et sans une réelle politique de vulgarisation, le football féminin gabonais est vite plongé dans la léthargie en 2010. Conscient du progrès important réalisé par ce football dans bon nombre de pays de la sous-région et imbu de cette culture qui favorise plus que jamais l’égalité des sexes et l’émancipation de la femme, le Président de la FEGAFOOT (Fédération Gabonaise de Football), Pierre Alain Mounguengui, a inscrit ce chantier parmi les priorités de son programme d’actions afin de donner à cette discipline sportive l’impulsion qu’elle mérite.
Cette vision, s’articulera autour de trois axes principaux, à savoir : Restructurer ; Professionnaliser et Relancer le football féminin national. Bien évidemment cette forte volonté du Bureau Fédéral élu le 30 Mars 2014, ne peut se réaliser que si le Gabon dispose, dans ce domaine, d’un capital humain de qualité, accompagné d’une stratégie efficace permettant de galvaniser les moyens humains et de se doter de matériels et d’outils nécessaires.
Pour y parvenir, la FEGAFOOT, les Ligues Provinciales, les Clubs et tous les partenaires auront besoin d’informations opportunes et facilement compréhensibles sur les questions spécifiques pour faciliter la prise de décisions et les nécessaires réformes pour la mise en œuvre de l’émergence du football féminin gabonais.
Généralement, la progression que connait le football féminin à travers le monde est à mettre en grande partie, à l’actif de la FIFA qui, en plus de la mise en place dès le début, des structures techniques, administratives et juridiques nécessaires, ne manque pas, par des moyens incitatifs et des actions intensives, à étendre autant que possible la pratique de ce genre de football et à le rendre plus accessible à un plus grand nombre de pratiquantes.
En outre, le CNOG (Comité National Olympique Gabonais) interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, contribue, entre autres, à la promotion du sport sous toutes ses formes et favorise la formation des cadres… La problématique de la formation est donc au centre d’importants enjeux au regard des objectifs fixés en terme d’augmentation du nombre de joueuses, de dirigeantes et d’éducatrices. La réflexion autour de cette thématique vise à identifier les opportunités idoines pour une réelle valorisation de la place de la femme dans l’environnement du football gabonais.
Qu’à cela ne tienne, le développement de la société a favorisé la promotion de la femme et son émancipation et s’est traduit par de profondes mutations touchant différents secteurs sociaux, en l’occurrence le football. Compte tenu de la place des Collectivités locales dans le paysage institutionnel local, il apparait essentiel de relever le rôle majeur qu’elles peuvent jouer dans le processus de redynamisation du football féminin. En effet, principal garant du développement du pays, l’Etat a accordé une autonomie de gestion aux collectivités locales par le biais de la décentralisation. Il a sans doute compris que tout développement durable doit passer par la base que sont les communes et départements.
Aussi, la création d’une équipe de football n’a de sens que si elle contribue au développement de l’activité humaine et sociale et touche dès lors la majorité de la population. Ainsi, l’organisation, le système de fonctionnement mis en place ainsi que les stratégies utilisées par les clubs de football féminin permettent-ils de rendre ceux-ci pérennes.
Cependant, pour être efficace, l’initiative devrait s’inscrire dans la durée par la mise en œuvre du suivi des actions retenues pour l’harmonisation des pratiques, en adéquation avec les standards internationaux. Cette initiative doit déboucher sur un plan d’actions interprovincial pour la mutualisation d’informations et de connaissances en matière d’organisation du football féminin, réunissant les représentants des ligues et les clubs, les représentants des médias et les représentants de la société civile et du secteur privé.
Même qu’une plateforme de dialogue doit être mise en place entre la FEGAFOOT, ses démembrements et les clubs d’une part, et d’autre part, les partenaires du secteur privé, de la société civile et des médias. Le résultat de cette action permettra de renforcer la communication entre les parties prenantes afin de promouvoir des mécanismes d’innovation pour préparer le cadre de mise en œuvre du plan d’actions.
SKB


