La gestion obscure des deniers publics

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La politique qui est menée depuis quelques années au Gabon s’apparente manifestement à une gigantesque arnaque qui, au-delà de conjuguer l’amateurisme, l’incompétence, l’arrogance et le cynisme dans la gestion de l’Etat, entend continuer à vendre de fausses promesses à des gabonais que la propagande érigée en méthode de gouvernement veut soigneusement décerveler alors que le pays est livré à un groupe de citoyens douteux, affairistes impénitents qui le mettent en coupe réglée, le pillent allègrement avec la complicité de quelques gabonais d’origine halluciinés par l’argent facile et manquant cruellement de patriotisme, placés sciemment par leurs maitres sur la chaine des dépenses de l’Etat, à la Direction Générale du Budget, à la Direction Générale du Contrôle Financier et à la Direction Générale des Marchés Publics notamment.

Aujourd’hui, ces trois entités stratégiques sont fondues en une seule direction générale à la tête de laquelle se trouve l’ancien Directeur Général du Contrôle Financier qui cumule ainsi, désormais, les taches de gestion et de contrôle.

Le langage du cœur est plus sincère et plus profond que celui de la raison, qui peut cacher des calculs mesquins ou produire des réquisitoires pouvant paraitre excessifs et donc insignifiants aux yeux de quelques uns. Nous nous trouvons ainsi depuis près de quatre ans dans une situation ridicule, en organisant des forums, des séminaires et des assises de toutes sortes sous des tentes comme si nous étions un peuple de bédouins.

Des dizaines et des dizaines de chantiers porteurs de ce que l’on nous présentait comme des projets-phares de l’Emergence sont aujourd’hui à l’arrêt, l’endettement public s’alourdit de plus en plus dangereusement, découlant des préfinancements scabreux des projets à la Sericom Sentullo et de la fréquence des emprunts obligataires à des taux très pénalisants. L’investissement réel de l’Etat est tombé à son niveau le plus bas connu depuis plusieurs décennies, alors que depuis quelques mois de nombreux hommes d’affaires étrangers quittent le Gabon pour aller s’installer dans les pays africains politiquement plus rassurants aujourd’hui, et se trouvant déjà dans un réel processus d’émergence économique.

Ces budgets introuvables invariablement grevés de déficits à des niveaux rarement atteints et dont les exercices sont clos, trois ou quatre mois seulement après leur mise en place. On peut se poser la question de savoir où vont ces nombreux crédits votés par le Parlement depuis six ans.

SKB

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