GICAM : Formation sur la RSE en Afrique : Contexte, méthodologie et intervenants

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Dans le contexte africain, une entreprise engagée dans une démarche RSE est conforme à la législation fiscale, sociale et environnementale avant d’innover dans ses rapports avec les communautés locales, les clients, les sous-traitants et les salariés.

L’innovation dans les relations avec les parties prenantes est très importante  pour obtenir la Licence to Operate, résister à la concurrence, étendre la RSE dans la sphère d’influence et mobiliser les salariés dans la culture d’entreprise.

La réussite de cette stratégie passe par le très fort engagement du top management et la place laissée aux idées nouvelles des autres collaborateurs.

Avant d’arriver à la stratégie, il est évident que la compréhension des enjeux de la responsabilité sociétale pour l’entreprise et l’élaboration d’une politique RSE à forte valeur ajoutée passent par le renforcement des capacités des cadres et dirigeants.

D’où la nécessité d’une formation RSE adaptée au contexte africain et aux réalités locales.

Dans une Afrique en pleine mutation sur les plans démographique et économique et au cœur des enjeux géopolitique et écologique, seules les sociétés proactives pourront résister.

Aucune entreprise africaine quelque soit sa taille (filiale de multinationale, grands groupes africains et PME) ne peut ignorer longtemps la RSE.

Au-delà des débats sur l’aspect volontaire de la RSE, les multinationales présentes en Afrique sont contraintes de l »implémenter (même si on est encore loin) à cause des Principes Directeurs de l’OCDE, des Principes de l’Equateur, des Directives Européennes et des lois de leurs pays d’origine.

L’engagement RSE des multinationales occidentales en Afrique peut également trouver son origine dans un repositionnement stratégique pour la fidélisation de leurs salariés et la consolidation de leurs parts de marché imposées par une forte concurrence des grandes entreprises africaines et asiatiques.

La fin des monopoles en Afrique et les marchés très porteurs comme celui des Télécoms sont les principales causes de ce phénomène.

Comme les multinationales, en plus du défi de la conformité réglementaire, ces grandes entreprises africaines sont confrontées au challenge de la création d’une culture d’entreprise.

On note actuellement en Afrique une difficulté des directions générales à mobiliser le personnel dans la stratégie RSE et une faible implication des salariés dans la culture d’entreprise.

La formation sur la RSE est indispensable et ne peut avoir un impact que si elle s’appuie sur des études et analyses approfondies du contexte socio-culturel.

En plus de la gouvernance de l’organisation et des relations et conditions de travail, la prise en compte du contexte africain est encore primordiale pour la question centrale communautés et développement local.

Au Katanga (RDC), comme à Madagascar, malgré des millions de dollars octroyés aux communautés locales, les entreprises minières ont toujours du mal à obtenir la totalité de leur License to Operate et passer de la confrontation à la concertation.

Au Cameroun, ce sont les entreprises agricoles qui sont confrontées à cette problématique.

Dans le secteur minier et agricole, les communautés locales manifestent leur mécontentement par le saccage des sites, le blocage des routes, les incendies volontaires et des violences.

Ce qui représente des coûts importants pour les entreprises avec des répercussions négatives sur leur image.

Dans une logique de dialogue parties prenantes, il ne suffit pas de réunir les communautés locales et prendre pour acquis lors approbation du projet.

Dans la culture malgache, par exemple, dire oui ne signifie pas forcément qu’on est d’accord mais qu’on a entendu le message.

La formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique doit s’appuyer sur les spécificités du contexte et les réalités culturelles. Elle doit également établir le lien entre l’engagement RSE et la performance financière des entreprises.

TT

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