A quand l’aménagement des bassins versants ?

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Quelques heures après les premières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la cité capitale, les inondations qui s’en sont suivies sont sans appel. D’importants dégâts matériels sont enregistrés et plusieurs sans abris causés par les averses de la nuit de lundi 09 et mardi 10 novembre 2015 à Libreville.

Dans certains quartiers comme Nzeng-ayong, PK9, PK7, Plein ciel, on enregistre de nombreux dégâts matériels causés par les eaux de pluies dans les domiciles. C’est un cri de détresse lancé par les habitants du bassin versant du petit marché du PK7 reliant Plein ciel en cette période de saison pluvieuse où les inondations font des ravages dans les habitations. « Nos cœurs battent à chaque fois que nous voyons des nuages assombrir le ciel. Comment pouvons-nous être à l’aise quand nous dormons les pieds dans l’eau ? Cette situation dure depuis des décennies », relate un riverain. « Ce sont les eaux qui ont détruit la maison de notre voisin », renchérit notre source. Au PK9, la situation n’est guère plus reluisante. Les populations redoutent des dégâts matériels à chaque forte averse. « Lorsque la pluie vient avec force, elle détruit tout sur son passage. Et c’est toute la famille qui reste éveillée. Parfois, nous sommes obligés de traverser la route afin de nous abriter chez les voisins d’en face », confie Danielle MIPIMBOU. Sur les murs des domiciles touchés, des traces indiquent à suffisance la hauteur des eaux. Dans certaines maisons, le plafond fait office de placard et de fourre-tout où sont rangés pêle-mêle appareils électroniques, vêtements et autres accessoires.

Guy Régis MEYE garde encore les images des ustensiles de cuisine et des excréments flottant sur l’eau dans leur domicile situé juste en face du Lycée de Sibang. « Nous étions debout sur les chaises tout le temps qu’a duré la pluie. Des immondices ont envahi l’intérieur de notre maison. Avec tout ce que j’ai vu, j’ai été incapable de manger. Ce fut une nuit de supplices accompagnés d’images insoutenables », indique le jeune homme.

C’est en victimes résignées que certains habitants essayent tant bien que mal de résoudre cette équation. « Chez nous, on attend toujours qu’il y ait mort d’homme pour réagir. Nous avons décidé de ne plus nous plaindre. Nous sommes consternés par cette injustice. Nous voulons juste que la buse qui a été endommagé par le temps et qui bloque l’écoulement normal des eaux soit remplacée afin que nous soyons sauvés des eaux », conclut Christophe ITSITSA, riverain du quartier PK9.

EA

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