
En 2016, le président de la République avait déclaré que son prochain septennat serait celui de la jeunesse. Mais qui dit, jeunes pense éducation, formation et emploi. Sur ce dernier point en faveur de la jeunesse gabonaise, le gouvernement a initié de nombreuses réformes dans le but de favoriser l’employabilité de ses compatriotes.
Pour ce faire, des audits réguliers ont été réalisés permettant ainsi de faire le constat d’une fonction publique hypertrophiée. L’État n’étant plus en mesure de supporter ce trop-plein de fonctionnaires, MONP et contractuels, le secteur privé devenait inéluctablement l’alternative. Pour compléter cela, la task force sur l’Éducation a contribué à faire constater qu’une part importante de nos jeunes apprenants était formée dans les séries littéraires quand le secteur privé, notamment industriel, a besoin de personnel dans les domaines techniques et technologiques.
L’office national de l’emploi, (ONE) dont l’une des missions est de trouver un emploi aux jeunes en fonction de leur formation et conformément aux besoins du marché, sert d’outil d’orientation à l’État. A cet effet, plusieurs programmes ont été mis en place afin de booster l’employabilité des demandeurs et ainsi leur offrir plus de chances d’intégrer une entreprise.
On compte entre autres, le contrat d’apprentissage jeunesse (CAJ) et le projet de développement des compétences et de l’employabilité (PRODECE). Dans le cadre du CAJ, on compte à ce jour 1 089 jeunes placés en entreprise, dont 40 en CDI et 173 en CDD. S’agissant du PRODECE, en 2018, 2 751 jeunes ont été placés en entreprise dont 58% de femmes.
Toutefois, ces données ne sont pas exhaustives. Le secteur agricole demeure le premier pourvoyeur d’emplois en dehors de la fonction publique. En effet, les sociétés Olam et SOTRADER à elles seules ont créé 10 813 emplois à ce jour. C’est dire si ce secteur est porteur d’opportunités pour les apprenants.
Il en est de même pour plusieurs autres secteurs tels que les mines, la métallurgie ou encore la pétrochimie, dans lesquels il existe un réel besoin mais faute de formation et/ou de qualification, les entreprises se trouvent obligées de solliciter du ministère du travail, une autorisation de recruter une main d’œuvre étrangère.
La formation, conformément aux recommandations de la taskforce sur l’éducation, doit s’inscrire dans la logique de répondre aux besoins identifiés en amont, au sein des entreprises. Ceci permettra de booster l’employabilité de nos jeunes compatriotes et d’atteindre les objectifs visés par les plus hautes autorités.
PP

