A peine a-t-il, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, annoncé quelques mesures parmi celles qui devraient permettre aux gabonais de se réapproprier leur pays, que les critiques ont commencé à fuser tous azimuts.
Du côté de l’Afrique de l’Ouest, où l’on vit aux antipodes de la réalité gabonaise, on a crié à la « xénophobie ». Xénophobes, les Gabonais ? C’est une blague ou quoi ? Que quelqu’un me dise s’il y a un seul pays dans toute l’Afrique, qui a plus d’étrangers sur son sol que le Gabon où ils sont jusqu’à dans nos villages, détiennent l’économie, sont dans l’administration publique, ont des entreprises dans lesquelles on ne compte pas plus de trois gabonais parmi le personnel, vivent et circulent librement sans papiers, arrachent des terres aux autochtones, exploitent notre forêt et notre or, construisent des immeubles, fondent des familles, commercent librement, occupent tous les petits métiers, donnent des enfants à nos filles et les abandonnent, etc.
Si cette situation, qui dure depuis 1960, était moins visible à l’époque d’Omar Bongo, Ali Bongo l’a non seulement mise à nu et amplifiée, mais il en a fait pire et sans fioriture : les étrangers sont montés jusqu’à la Présidence de la République où ils ont pris le contrôle de l’Etat, au point d’organiser une élection présidentielle tronquée, à l’issue de laquelle le Gabon allait vivre des jours, des mois, voire des années apocalyptiques si le Général Brice Clotaire Oligui Nguema n’avait pas intervenu.Le Gabon est, dit-on, riche.
Mais, honnêtement, à qui profite-t-elle, cette richesse ? Bien évidemment aux étrangers. Ce d’autant plus que durant tout ce demi-siècle le Gabon n’a fait que nourrir et construire les pays des autres et n’a jamais donné à ses propres enfants ce qu’il donne aux étrangers. Venez le constater par vous-mêmes si le Gabon ressemble à un pays qui a déjà plus de 60 ans d’existence.
S’il y a quelque chose que je déteste le plus au monde, c’est l’ingratitude ! Lorsque le peuple gabonais a passé des années sombres sous le règne médiocre de l’assassin Ali Bongo qui a fait massacrer nos frères et sœurs en 2009 et en 2016 pour se maintenir au pouvoir, quel pays africain avons-nous vu à notre chevet ? Quel pays africain avons-nous vu lever le petit doigt pour le condamner ou nous aider à nous en débarrasser ? Aucun ! Même pas l’Union africaine, l’ONU ou la CEAC.
Aujourd’hui, alors qu’au Gabon les étrangers sont trois fois plus nombreux que les gabonais, vous osez nous traiter de « xénophobes » parce que nous avons à la tête de notre pays, quand bien même pour une période transitoire, un jeune compatriote qui a décidé de rendre aux gabonais et aux gabonaises leur dignité et leur pays !?
Nous savons que vous voulez voir le Gabon continuer de rester la vache à lait des étrangers. Mais, commencez par jeter un œil sur les lois de vos pays, pour voir si elles autorisent chez-vous ce que vous faites au Gabon. Pour quelle raison voulez-vous que les choses que vous n’autorisez et ne faites pas chez-vous, vous voulez les faire et qu’elles se fassent chez-nous au Gabon ?
Le Gabon demeure une terre d’accueil, certes, mais permettez au moins que les gabonais et les gabonaises, qui ont passé toute leur vie à enrichir les étrangers et les autres pays africains, s’occupent un peu d’eux-mêmes.
Pour terminer, le peuple gabonais soutient le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et son Président, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, grâce à qui il a retrouvé sa liberté. Si cela semble ne pas plaire aux étrangers ou à certains, qu’ils comprennent que le devoir et obligation de chaque Président de la République est de protéger son peuple. Si Ali Bongo ne l’a pas fait, c’est parce qu’il n’avait aucun amour pour le Gabon. Voilà pourquoi il a mis notre pays entre les mains d’une légion étrangère.
Norbert Epandja

