« Examen de la promesse du CTRI de remettre le pouvoir à un Gouvernement civil » par Petit-Lambert Ovono

Lors de l’annonce de leur prise de pouvoir, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) Gabonaises ont promis de remettre le pouvoir au civil après la période de transition.

Si une feuille de route a déjà été remise au gouvernement, il n’en demeure pas moins que son chronogramme pour faciliter la détermination de la durée de la Transition et son évaluation régulière restent à discuter.

Aucune équipe officielle pour faire du monitoring n’a été désignée ou nommée. Dans ce Texto spécial, nous répondons à la demande qui nous a été faite d’examiner ce que signifie « Remettre le pouvoir au civil ».

En effet, beaucoup ne veulent pas que les politiciens reviennent après avoir fait couler le pays pendant plus de cinquante ans. Ils proposent ( tout comme nous), une Transition d’une durée plus longue, et pourquoi pas d’une durée équivalente à celle du règne des politiciens. En réponse, il faut d’abord rappeler qu’après un coup d’État, rétablir un gouvernement démocratique implique généralement le retour à un système constitutionnel, le rétablissement des droits et des libertés fondamentales, et la tenue d’élections libres et équitables pour permettre aux citoyens de choisir leurs dirigeants. C’est un processus crucial pour restaurer la stabilité politique, la légitimité et la confiance dans le système gouvernemental d’un pays.

Aussi , remettre le pouvoir aux civils ne signifie pas nécessairement remettre le pouvoir exclusivement aux hommes politiques. Le terme « civil » fait référence à un gouvernement démocratique et légitime, où le pouvoir est exercé par des représentants élus du peuple, qu’ils soient hommes ou femmes. L’objectif est de rétablir le système démocratique, où les dirigeants sont responsables devant le peuple et où les décisions politiques sont prises de manière transparente et inclusive, en tenant compte des intérêts et des besoins de tous les citoyens. La participation des femmes et la représentation équilibrée des genres sont des éléments importants pour garantir une gouvernance démocratique et inclusive.

En mettant les politiques à la tête de toutes les institutions de la Transition, on peut craindre que l’ancien régime du pouvoir BONGO-PDG ne renaisse et que la libération du peuple gabonais et du Gabon tout entier réalisée le 30 août n’ait servi a rien. Le peuple gabonais ne peut accepter ce retour en arrière.

Le CTRI est averti ; la balle est dans son camp.Quant à nous, on veille et on lance des alertes.

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