La justice suisse condamne le Gabon à payer les factures des vols en jet privé de la famille Bongo

Dans une décision retentissante, la justice suisse a condamné le Gabon à assumer les frais des vols en jet privé effectués par la famille Bongo.

Cette affaire, qui a attiré l’attention internationale, met en lumière les liens complexes entre les dirigeants politiques et les finances publiques dans de nombreux pays.

La condamnation de la justice suisse fait suite à une enquête approfondie sur les dépenses de la famille Bongo, qui aurait utilisé des jets privés aux frais de l’État gabonais. Cette pratique a soulevé des questions sur l’utilisation appropriée des fonds publics et a suscité des préoccupations quant à d’éventuels abus de pouvoir.

La décision de la justice suisse est une victoire pour la transparence et la responsabilité financière. Elle envoie un message fort selon lequel les dirigeants politiques doivent rendre des comptes pour leurs actions et que l’utilisation des ressources publiques doit être justifiée et transparente.

A titre d’exemple : En 2015, selon des documents consultés par Le Monde Afrique, la société suisse a facturé à la famille Bongo un total de 86 millions de dollars (soit 52,460 milliards de FCFA). Cette facturation était adressée à Pascaline Mferri Bongo Ondimba, alors à la présidence de la République.

Pascaline Bongo avait organisé plusieurs de ses voyages en jet privé auprès de la société Travcon AG.

Le 10 août 2008, le Gulfstream G555 a décollé de Los Angeles, faisant escale à Orlando puis sur la côte d’Azur, à Nice, avant de revenir à Libreville via Paris, pour un coût total de 632 930 dollars (386 087 300 FCFA).

Le 3 décembre 2008, Pascaline Bongo a utilisé un autre Gulfstream, G 550 cette fois, pour un voyage de Libreville à Washington, puis à Accomack (en Virginie), passant par Orlando, Miami, Francfort et Paris, pour un montant total de 518 750 dollars (316 437 500 FCFA).

Le 16 avril 2009, un A 319 a transporté une quinzaine d’enfants Bongo-Ping et leurs amis pour un simple aller-retour entre Los Angeles et Las Vegas, facturé 60 630 dollars (36 984 300 FCFA). Ce ballet aérien a pris fin le 15 septembre 2009 avec un vol Paris – Los Angeles – Libreville, pour un montant de 394 710 dollars (200 773 100 FCA).

Cette affaire met en évidence les défis auxquels sont confrontés de nombreux pays en matière de gouvernance et de gestion des finances publiques. Elle souligne également la nécessité pour les dirigeants politiques de respecter les principes de bonne gouvernance et de responsabilité financière pour garantir le bien-être de leurs citoyens.

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