Tentative de détournement du sujet des Gabonais de souche : un débat politique et identitaire

Depuis un certain temps, certaines voix s’élèvent pour condamner la décision prise lors du dialogue national inclusif concernant l’occupation de certains postes de responsabilité et souverains uniquement par des Gabonais de souche, c’est-à-dire nés de père et de mère gabonais. Cependant, cette décision est souvent détournée à des fins politiques, suscitant de nombreuses interrogations.

Il est important de préciser qu’il n’a jamais été mentionné que tous les postes à responsabilités doivent être occupés exclusivement par des Gabonais de souche. La restriction s’applique seulement à certains postes clés, notamment ceux de président de la République et d’autres postes souverains. Cette distinction vise à garantir que les plus hautes fonctions du pays soient tenues par des personnes ayant des liens profonds et historiques avec le Gabon.

Il est curieux de constater que ceux qui accusaient jadis Ali Bongo de privilégier des personnalités telles que Maixent Accrombessi, Souleymane Liban, et Seydou Kane – des individus ayant acquis la nationalité gabonaise – sont les mêmes qui s’opposent maintenant à cette nouvelle mesure. Ces critiques semblent contradictoires, car les mêmes personnes qui dénonçaient l’influence étrangère sur les postes souverains, s’interrogent désormais sur l’exclusion de certains Gabonais naturalisés.

L’histoire récente a montré que plusieurs personnes ayant acquis la nationalité gabonaise ont souvent utilisé leur position pour s’enrichir personnellement, puis ont investi leurs gains hors du territoire national, dans des paradis fiscaux, au détriment du développement du Gabon. De telles pratiques ont contribué à appauvrir le pays.

Les accusations selon lesquelles Omar Bongo serait Centrafricain, Ali Bongo Nigérian, Maixent Accrombessi Béninois, et Souleymane Liban Éthiopien, illustrent les suspicions et les tensions identitaires qui existent depuis longtemps au Gabon. La nouvelle mesure vise à répondre au souhait des Gabonais de voir à la tête de certains postes souverains des individus dont les racines et l’engagement pour le pays ne peuvent être mis en doute.

La question de l’occupation des postes souverains par des Gabonais de souche est un sujet complexe, mêlant politique, identité et patriotisme. Il est crucial de mener ce débat de manière honnête et transparente, en tenant compte des aspirations légitimes du peuple gabonais tout en évitant les détournements politiques qui ne servent qu’à alimenter la division.

Ainsi, bien que la restriction à certains postes clés puisse sembler excluante, elle reflète une volonté de protéger l’intégrité et les intérêts du pays. Le défi reste de trouver un équilibre entre ouverture et protection des valeurs nationales, tout en travaillant pour l’unité et le développement du Gabon.

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