Depuis le 7 mai 2024, trois femmes âgées de près de 70 ans vivent un supplice sans fin dans la cité Octra, à Akournam 2 dans le 2e arrondissement d’Owendo. Après avoir vu leurs toitures s’envoler sous la violence d’un orage, elles dorment, impuissantes, sous des bâches rafistolées, exposées aux caprices du climat et à une insécurité grandissante. Malgré leurs multiples sollicitations aux autorités locales, elles n’ont obtenu aucune aide. Aujourd’hui, elles n’ont plus d’autre recours que de lever les yeux vers le Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, dans l’espoir qu’il entende leur cri de détresse.
Elles sont trois. Trois mères, trois grand-mères, qui, après avoir traversé une vie de labeur et de sacrifices, se retrouvent aujourd’hui à la merci des intempéries, réduites à un quotidien de souffrance et de peur. Parmi elles, Nyama Nze Martine, 73 ans, veuve Mendene, dont la voix brisée porte la douleur de celles qui, hier encore, étaient des piliers de leur communauté, et qui aujourd’hui n’ont plus que leur courage pour affronter l’adversité.

Le 7 mai 2024, un orage dévastateur a balayé leurs modestes habitations, emportant leurs toitures et laissant leurs maisons béantes face aux pluies diluviennes. Depuis, neuf mois se sont écoulés, et elles survivent sous des tôles rafistolées et des bâches trouées, luttant chaque jour contre l’humidité, le froid et l’angoisse de voir leur refuge s’effondrer un peu plus.
« Nous avons frappé à toutes les portes, mais personne ne nous répond. Sommes-nous devenues invisibles aux yeux de nos dirigeants ? » s’interroge Nyama Nze Martine, la voix tremblante. « Nous avons tout perdu cette nuit-là, et pourtant, personne ne semble s’émouvoir de notre sort. »
Ces femmes ne demandent pas l’aumône. Elles implorent simplement le respect d’un droit fondamental : celui de vivre sous un toit digne, à l’abri des intempéries et du désespoir. Malgré leurs requêtes incessantes auprès des autorités locales, leur situation reste inchangée. Neuf mois de silence. Neuf mois d’abandon. Comme si leur souffrance n’avait pas d’importance.
Aujourd’hui, elles placent leur dernier espoir entre les mains du Président de la République, Son Excellence le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, garant du bien-être de chaque citoyen gabonais. Elles savent combien il porte un regard attentif aux souffrances des plus vulnérables. Elles savent aussi que la transition qu’il conduit se veut porteuse d’un renouveau fondé sur la justice sociale et la solidarité nationale.
Monsieur le Président, ces trois mères vous tendent la main, avec la dignité qui leur reste. Elles n’ont plus que vous pour espérer un secours, une intervention, un geste qui leur rendra le droit de dormir sans craindre le ciel qui s’effondre sur elles. Elles vous supplient, au nom de l’humanité et de la justice, d’ordonner qu’une solution soit trouvée à leur détresse.
Le Gabon nouveau que vous bâtissez ne peut laisser ses aînées à l’abandon. En ces temps de reconstruction, que votre regard magnanime se pose sur ces femmes dont la vie ne tient plus qu’à un fil. Elles ont foi en vous, et en votre engagement à ne laisser personne de côté.
Le temps presse, et la saison des pluies n’attend pas. Leur appel résonne dans l’attente d’une réponse qui, nous l’espérons tous, viendra rétablir leur dignité bafouée.
Eugène Boris Elibiyo, Citoyen Gabonais, et Observateur de la vie publique du pays.

