Crise Électorale dans le Haut-Ogooué : Revendications des candidats indépendants Kavougou Paraga et Lassegue Apabaga

Dans l’impérieuse nécessité de garantir la crédibilité et la régularité du processus électoral, suite au rejet de certains dossiers de candidatures par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) avec à sa tête Hermann Immongault, les élections Législatives et Locales du 27 septembre 2025 sont cruciales pour la Ve République de notre pays.

En effet, les candidats indépendants à l’élection Législative du 27 septembre 2025 dans la province du Haut-Ogooué, d’abord Hermann Davy Kavougou Paraga au 1er siège du Département des plateaux Batéké à Léconi, et ensuite Lassegue Apabaga Jordan Mac au siège unique de Djouori Agnili à Bongoville, ont été floués quant à la non publication de leurs noms sur la liste officielle des candidatures paru le 20 août 2025 dans le quotidien L’UNION. Rappelons qu’ils ont déposé leurs dossiers auprès des Commissions de leurs circonscriptions électorales. D’ailleurs, ils ont reçu des récépissés de dépôt attestant que leurs dossiers ne souffraient d’aucune ambiguïté.

Dès le lendemain, jeudi 21 août 2025, M. Kavougou Paraga et M. Lassegue Apabaga se sont rendus au ministère de l’Intérieur, devant la CNOCER, afin de porter leurs réclamations et d’obtenir des explications. C’est seulement après une longue attente de 10 heures (à partir de 10 heures du matin jusqu’à 20 heures du soir) qu’un agent leur a annoncé la publication d’une liste additive dans L’UNION du vendredi 22 août 2025. Mais contre tout attente ça n’a pas été fait.

Plus grave encore : un audio circule en ce moment, dans lequel un responsable de la Commission provinciale reconnaît clairement que les dossiers complets avaient bel et bien été transmis à Libreville par la Commission provinciale de Franceville. C’est malheureusement la démonstration d’un manque de transparence, de confiance et de contrôle.

Ces manquements nourrissent la suspicion, et cela remet en cause la constitution des organes de gestion des élections. Leurs processus de nomination ont manqué de consultation en excluant les partis politiques d’opposition et autres parties prenantes. A qui profite ce genre de pratiques d’un autre temps ? La Ve République serait-elle le prolongement du pouvoir déchu ?

Le délai de 72 heures pour saisir la Cour Constitutionnelle court déjà depuis la première publication du 20 août 2025, l’heure est donc grave.

Aussi, le candidat Kavougou Paraga a déposé une plainte pour, trafic d’influence, association de malfaiteurs, corruption passive, faux et usage de faux, fraude électorale, abus d’autorité et partialité de fonctionnaire contre le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault et la CNOCER pour rejet non motivé de sa candidature. Il a commis un Huissier de Justice l’Etude Maître Aubierge Moutsinga, le 22 août 2025 afin de constater auprès du ministère de l’Interieur si sa candidature remplissait les conditions. Aux dernières nouvelles, on lui a laissé entendre qu’il manquerait des photos… alors que la veille encore, tout avait été validé. Le candidat Lassegue Apabaga a lui aussi entrepris la même démarche et a commis un Huissier de Justice l’Etude Edzo Obiang Nicaise le 22 août 2025.

Par ailleurs, le candidat indépendant favoris dans le département des plateaux Batéké à Léconi exclu sans aucune explication des listes des candidats aux élections Législatives M. Kavougou Paraga est avant tout un environnementaliste, agriculteur (producteur de riz, manioc…), principal opposant de la plantation des eucalyptus dans les plateaux Batéké, et combattant contre l’accaparement des terres communautaires. De plus, il lutte pour la préservation de l’environnement, de la biodiversité, et surtout le développement de l’agriculture.

Qu’à cela ne tienne, pour améliorer la qualité des élections, il faut nommer des personnes compétentes par des processus consultatifs, garantissant leur stabilité dans leurs fonctions et leur octroyant les ressources nécessaires.

Ces personnes doivent travailler à instaurer la confiance du public en menant des réformes électorales de manière transparente et consensuelle avec en prime la représentation équilibrée des partis politiques dans les organes électoraux.

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