En politique, des accords électoraux circonstanciels existent partout dans le monde. En France, par exemple, on a vu le PS (Parti socialiste) et les LR (Les Républicains) retirer des candidats ou appeler à voter l’un pour l’autre pour barrer la route au Front National. Pourtant, ces deux partis restent idéologiquement adversaires.
De même, aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Afrique, des alliances locales peuvent se faire sans que cela ne signifie une amitié durable.
Donc, dire que l’absence de confrontation électorale = amitié politique est trop simpliste.
Il existe plusieurs types :
-Accords stratégiques / circonstanciels : pour empêcher un adversaire commun de gagner.
-Accords programmatiques : basés sur un projet partagé (coalition de gouvernement par exemple).
-Accords locaux : liés à l’influence d’un candidat particulier sur une circonscription.
Dans les cas évoqués par Julien Nkoghe Bekale, tout porte à croire qu’il s’agit d’accords locaux et tactiques, et non d’une grande alliance idéologique.
Dire que le PDG et l’UDB sont des “amis politiques” est une extrapolation. Le fait de partager un discours sur “l’Oliguisme politique” (inclusivité, réconciliation) ne suffit pas à établir une alliance structurelle. Il s’agit donc d’un discours rhétorique et démagogique : on transforme une tactique électorale en amitié idéologique pour donner un sens politique plus grand à une simple manœuvre électorale.
Le véritable enjeu de ce type de pratiques est : Maximiser les chances de victoire en limitant la dispersion des voix. Préserver le rapport de force local. Parfois, préparer une éventuelle coalition, mais pas toujours. Ce n’est pas forcément une question d’“amitié”, mais plutôt de calcul politique.
En Conclusion de mon analyse, la déclaration de Julien Nkoghe Bekale est fausse sur le plan analytique et relève d’une démagogie rhétorique. Oui, il y a parfois des accords électoraux. Non, cela ne signifie pas automatiquement amitié politique. L’enjeu n’est pas “l’amitié PDG-UDB”, mais plutôt la stratégie électorale et la maîtrise du terrain.
Par Petit-Lambert Ovono, membre adhérent de l’UDB

