« Quand le PDG et l’UDB décident de tordre le cou à la Loi » par Hermann Ditsoga

Au mépris des dispositions pertinentes de la Loi organique portant code électoral en République Gabonaise, le PDG a donné quitus à ses anciens militants ayant rejoint l’UDB en violation de la Loi électorale, de participer aux élections.

En effet, au terme des dispositions de l’article 82 alinéa 2 : Tout adhérant à un parti politique légalement reconnu ne peut, sans démission préalable de celui-ci, dans un délai de quatre mois au moins avant le scrutin m, être investi par un autre parti politique ou se présenter comme candidat indépendant ou figurer sur une liste de candidats indépendants.

La Loi est dure mais c’est la Loi, il est de notoriété reconnu que plusieurs candidats sur les listes UDB sont encore militants PDG parce n’ayant pas rempli les conditions de démission de ce parti politique, pendant que d’autres ont démissionné moins de quatre mois comme l’exige les dispositions pré-citées.

Malheureusement au lieu de laisser la rigueur de la Loi s’appliquer sur leurs candidatures, l’UDB et le PDG ont décidé de contourner la Loi pour trouver un consensus sur son dos.

Au moment où le pays rentre dans l’univers de la Loi, il se trouve que beaucoup d’acteurs politiques élus aussi bien au parlement que dans les assemblées locales, seront des hors la loi, car ayant fait dans la resquille pour se faire accepter comme candidats.

C’est l’occasion pour nous de solliciter la révision de certaines dispositions du code électoral afin de donner à la commission le pouvoir de procéder à la vérification de la conformité des déclarations de candidatures. Mieux, en cas de doute sur la véracité des informations fournies, la commission pourra s’investir dans la manifestation de la vérité. C’est un impératif qui s’impose dans une société où le vice l’a toujours disputé avec la vertu.

Au moment où la Vè République veut s’imposer comme un espace de justice qui sacralise la Loi, le constituant devra veiller au strict respect de la norme et de l’éthique.

Imaginez que tous les plaignants décident de retirer chaque fois leurs plaintes, pour des arrangements amiables, que deviendront dans ce cas les tribunaux ?

À l’ère de la restauration des mentalités, il paraît urgent, pour l’UDB, le parti du Président de la République qui hérite des anciens militants du PDG, de refuser la facilité et la fraude en se passant d’arrangements d’arrière boutique sur le dos de la Loi, dans le but de s’offrir une majorité dans les assemblées locales et au parlement.

Hermann DITSOGA, observateur lucide de la vie politique nationale

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