« Entre absence de conviction, trahison et revirement la démocratie gabonaise se cherche un idéal » par Hermann Ditsoga

Si la conviction est pour le politique, ce que le désir de paraître est pour le vaniteux, Le revirement et la trahison seraient considérés comme deux facettes d’une pièce de monnaie associées pour acheter la démocratie.

Oui la politique qui peut être considérée comme l’art de panser les problèmes de la cité, ne se faire pas sans conviction car porteuse de passion, réceptacle des énergies positives.

L’histoire politique du pays regorge dans sa poubelle encore béante, des traces de trahison, de revirement tout ça pour absence de conviction, mais pas que.

L’argent, ce précieux sésame qui fait et défait les stratégies, donne la parole et le courage même aux plus paresseux s’est introduit dans la politique pour avilir son essence et entacher la démocratie.

En effet, à l’accession du pays à la souveraineté internationale, la politique ne se faisait pas pour de l’argent, tout le monde se battait pour un idéal démocratique, d’où le slogan Gabon d’abord repris en chœur par instinct nationaliste dans le pays.

Aujourd’hui, la soif de paraître et le désir d’exister sont devenus les maitres-mots de la politique dans le pays pays, et déchaînent toutes passions. Alors se pose la question de savoir comment assouvir toutes ces lubies inextinguibles sans argent.

Le recours à l’argent facile devenu alors pour le citoyen suffisamment précarisé une quête permanente, la corruption s’est invitée dans les rapports électeurs-porteurs d’ambitions.

Désormais c’est celui qui paie qui l’emporte, mais comment limiter l’indépendance du corrupteur en dehors du contrôleur censé normé la société ?

Une énigme à laquelle la réponse ne paraît pas toujours évidente car les évidences, il n’en existe presque pas en politique où tout est dynamique.

Une seule chose s’exprime dans la constance, la fraude, qui défie la vertu de la noblesse et détruit le prestige de toute fonction. Oui la fraude est censée abaisser l’orgueilleux, mais qui est-elle pour un vaniteux, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Pour longtemps encore le citoyen Gabonais devra continuer de se chercher un idéal démocratique, tant que les rigueurs de la Loi continueront de sélectionner leurs victimes qu’ils ne recrutent que parmi les faibles et les adversaires auto-désignés de la noblesse politique.

Pour l’instant, c’est à qui mieux mieux, aussi longtemps que le soleil se couchera la nuit tombera toujours, tant que l’ère de la restauration des mentalités n’aura pas réussi à conscientiser l’élite, le petit peuple continuera de subir la Loi du plus petit nombre.

Hermann DITSOGA, observateur de la vie politique

Laisser un commentaire