« La restauration de la dignité du Gabonais, à l’épreuve des contraintes budgétaires » par Hermann Ditsoga

La restauration de la dignité du gabonais, au cœur des engagements présidentiels, se heurte aux réalités des contraintes budgétaires. Avec un budget de plus de 7.000 milliards de francs CFA, adopté pour 2026, par l’Assemblée Nationale, les priorités devront être soigneusement définies pour garantir que cet objectif ne reste pas un simple slogan.

Les coupes budgétaires sur certains secteurs clés, comme la santé, l’éducation ou les infrastructures sociales, risquent de compromettre les efforts nécessaires pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

Pour que cet engagement prenne tout son sens, il est essentiel d’orienter les ressources vers les projets à fort impact social, tels l’amélioration des systèmes de santé publique, l’accès à une éducation de qualité et la création d’emplois.

La lutte contre la corruption et la mise en place d’une gestion financière transparente seront également déterminantes pour maximiser l’efficacité des dépenses publiques.

En outre, des priorités budgétaires devraient être privilégiées dans les secteurs de souveraineté pour aider à concrétiser cette promesse de restauration de la dignité et répondre de façon responsable aux besoins du gabonais.

En donnant d’une main et en reprenant d’une autre, le gouvernement aura du mal à convaincre de l’effectivité de la restauration de sa dignité.

En dépit de l’institution d’une centrale d’achat, le panier de la ménagère ne saurait trouver grâce, si les mesures envisagées pour atténuer la pression sur le consommateur final, s’appliquent, comme à l’accoutumée de façon lâche et voir sélective.

Plus que jamais, la balance de la justice devra être libérée des pressions politiques pour réprimer conformément à l’esprit de la Loi, tous les actes délictueux commis par tout sujet de droit.

L’exécution du premier budget de la Vè République constitue le véritable baromètre qui démontrera la capacité du gouvernement à traduire en actes concrets, les engagements du Président de la République.

La sacralisation de la parole publique est également à ce prix.

Hermann DITSOGA, observateur politique

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