« Projet de loi des finances 2026, comme un ballon d’essai rétorqué » par Hermann Ditsoga

Après son adoption par le conseil des ministres en sa session du 8 septembre 2026, le projet de loi des finances 2026, vient d’être envoyé en réexamen par le Président de la République, après sa validation par l’Assemblée Nationale de la transition.

Ce geste bien qu’il puisse susciter des critiques, est un acte de responsabilité sociale et politique, visant à équilibrer les impératifs économiques avec les sociales

Une mesure controversée et ses implications

La mesure de suppression de la subvention sur les produits pétroliers, bien qu’économiquement justifiée pour libérer 12,2 milliards de francs CFA en faveur de la modernisation, pouvait avoir des conséquences sociales potentiellement lourdes.

En renonçant à cette mesure, le Président de la République a choisi de privilégier la stabilité sociale et la protection des plus vulnérables, ce qui témoigne d’une attention particulière portée aux priorités du quotidien.

Un positionnement politique courageux

Cette mesure représente à nos yeux comme un acte de courage politique, le Président de la République a su aller à l’encontre des recommandations strictement techniques pour répondre aux attentes des citoyens.

Ce choix reflète une volonté de préserver la dignité des Gabonais, en cohérence avec les engagements pris lors de son accession à la magistrature suprême.

Un appel à aller plus loin

Cette porte ouverte par le Président de la République devra être saisie pour une révision plus large de cette loi des finances sur d’autres aspects du budget qui pourraient également peser sur les populations. Une approche progressive pour combler le retard de développement du pays, sans exacerber les difficultés des Gabonais déjà confrontés à un coût de la vie élevé.

Le renvoi du projet de loi des finances 2026 en réexamen, illustre une volonté d’équilibre entre les ambitions de modernisation et la réalité sociale. Le gouvernement est invité à réexamen approfondi du projet de budget pour garantir une modernisation équitable et inclusive. La décision du Président de la République doit être perçue comme un signal fort d’une gouvernance soucieuse des préoccupations des citoyens, ancrée dans la responsabilité et la prévoyance.

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