« Sommet UA/UE à Luanda sur la migration : Quid de l’immigration clandestine au GABON ? » Par Norbert Epandja

*Mensonge, chantage, diffamation, cupidité, trahison, conspiration avec des ennemis en vue de la déstabilisation de leur propre pays : certains activistes gabonais, quand comptent-ils en finir avec ?*

L’ANGOLA vient d’accueillir, du lundi 24 au mardi 25 novembre 2025, le sommet conjoint de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE). Bien que d’autres sujets, tels que les minerais et la coopération économique entre les deux blocs, étaient au menu de cette grande rencontre, la question sensible de la migration a primé. C’est dire toute son ampleur intercontinentale et l’étendue de son caractère alarmant.

Cela dit, tous les hommes qui fondent leur combat citoyen ou politique sur la base du mensonge, du chantage, de la diffamation, de la cupidité, de la trahison et de la transhumance, finissent toujours par mourir de leur propre mort quand le peuple les découvre. Le procès fleuve que nous venons de vivre au Tribunal de Libreville, dans les affaires Sylvia, Noureddin Bongo Valentin et Young team, en est l’une des preuves tangibles. Malheureusement, certains activistes gabonais sont sur cette voie-là : ils finiront par perdre leurs voix.

Notons d’abord qu’en matière d’immigration, c’est la *LOI N° 5/86* du 18 juin 1986 qui fixe le régime d’admission et de séjour des étrangers en République gabonaise. Elle dispose, en ses articles 51 à 55, que :

DU REFOULEMENT

« Article 51.- Le refoulement est la mesure administrative prise à l’encontre de tout étranger qui se présente à l’entrée sur le territoire national sans avoir rempli les conditions d’admission prévues par la présente loi, ou qui y séjourne dans les conditions définies à l’article 52, ci-après.

Article 52.- L’acte de refoulement est pris à la frontière par tout agent chargé du contrôle à l’entrée sur le territoire national.

L’étranger qui est entré irrégulièrement au Gabon, ou qui n’a pas quitté le territoire national à l’expiration du délai de séjour qui lui a été accordé, ou à qui la carte de séjour a été refusée, peut être refoulé par l’autorité chargée du contrôle de l’immigration, sans préjudice de poursuites judiciaires.

DE L’EXPULSION

Article 53.- L’expulsion est la mesure administrative prise à l’encontre d’un étranger résident dont la présence est jugée indésirable sur le territoire national.

Article 54.- Sera expulsé l’étranger dont la présence sur le territoire constitue une menace pour le maintien de l’ordre public, pour la protection de la santé, de la moralité, de la sécurité publique, pour tout autre motif laissé à l’appréciation de l’autorité compétente, ou à la suite de l’exécution d’une peine privative de liberté supérieure à un mois.

Article 55.- L’étranger qui a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion et qui est dans l’impossibilité de quitter le territoire, sera astreint par arrêté conjoint des autorités compétentes à résider dans un lieu déterminé, dans les conditions qui seront définies par décret ». Comme on le voit bien, le Gabon est prospère d’une législation qui fixe les conditions d’entrée et de séjour des étrangers sur son sol. Par conséquent, il n’a pas besoin de faire du mal aux migrants clandestins, dès lors qu’il peut les reconduire aux frontières, dans le strict respect de leur dignité.

Devant un acte aussi banal comme « l’expulsion d’un migrant clandestin », il est traumatisant de voir un activiste gabonais inonder les réseaux sociaux d’une accusation grave, selon laquelle, il existerait ici quelqu’un qui ferait désormais exécuter les immigrés clandestins en pleine mer. Autrement dit, les immigrés clandestins qui traversent la mer pour le Gabon, dans des pirogues de fortune, ne meurent plus par noyade lorsque leurs pirogues chavirent, mais ils seraient exécutés par quelqu’un !Dans ce cas, pourquoi ne pas dire aussi que les migrants clandestins qui partent en Europe, via la Méditerranée et l’Atlantique dans des bateaux de fortune, ne meurent pas par noyade lorsque leurs bateaux chavirent, mais ils sont exécutés par les Présidents et Chefs de gouvernement des pays d’Europe ?

Voici le Rapport sur le profil des migrants au Gabon, réalisé en décembre 2023, par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) :

• République Démocratique du Congo……2%, • Togo……………………….2% • Guinée……………………• Côte d’Ivoire…………………….3%• Guinée Équatoriale……………..3%• Tchad…………………….3%• Nigéria……………………5% • Burkina Faso………7% • Niger………………………7% • Sénégal…………………8%• Bénin………………….12%• Cameroun…………20%• Mali …………………….22% • Autres……………………4%

Ce rapport d’une institution du système des Nations Unies montre que, si les étrangers n’étaient pas bien reçus et bien traités au Gabon, ils auraient cessé de traverser des mers pour venir chez-nous. Or, chaque jour que Dieu fait, son lot d’immigrés clandestins sur les plages de Libreville.

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