La déclaration de Donald Trump sur l’exploitation des terres rares au Congo et au Rwanda met en lumière une réalité préoccupante : la complicité de certains dirigeants africains dans la logique néocoloniale. Le cas du Congo est particulièrement éloquent, avec des ressources minérales stratégiques et une population parmi les plus pauvres du continent.
Les conséquences de la trahison
Les dirigeants africains qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment de leur peuple signent des contrats léonins, accordent des exonérations fiscales disproportionnées et ferment les yeux sur les dégâts environnementaux et sociaux. Cette logique du « gagnant-gagnant » est en réalité profondément asymétrique, les multinationales emportant les bénéfices tandis que les pays africains héritent des externalités négatives.
La fausse équation : développement contre souveraineté
Les dirigeants justifient souvent leur approche par la nécessité d’attirer les investissements pour créer des emplois et développer les infrastructures. Cependant, lorsque ces investissements ne sont pas régulés, les emplois créés sont précaires et sous-payés, et les infrastructures servent principalement à exporter les ressources. Il est possible d’attirer des capitaux tout en préservant les intérêts nationaux, comme l’ont démontré la Malaisie et le Botswana.
L’urgence d’un réveil citoyen
Les peuples africains doivent exiger :
– La transparence totale dans les contrats d’exploitation des ressources
– La révision des accords léonins hérités du passé
– L’investissement prioritaire des revenus dans l’éducation, la santé et la diversification économique
– La responsabilité politique des dirigeants qui échouent à protéger le patrimoine national
Le temps est venu de tourner la page des dirigeants qui voient leur nation comme un butin à partager avec des intérêts étrangers. L’Afrique a besoin de leaders visionnaires qui comprennent que la vraie richesse ne réside pas dans l’extraction rapide des ressources, mais dans leur gestion responsable au service du développement endogène.
Dieudonné Koumba Mboula

