Excellence, Monsieur le Président de la République, chef de l’État, Chef gouvernement son excellence Brice Clautaire OLIGUI NGUEMA

Permettez-moi de vous adresser, avec respect et sens républicain, cette lettre ouverte au nom de nombreux compatriotes Gabonais dont la voix reste souvent silencieuse, mais dont les difficultés quotidiennes sont bien réelles. Une grande partie de nos populations vit aujourd’hui dans une précarité persistante : petits revenus, charges familiales élevées, accès limité aux services essentiels. Dans ce contexte déjà fragile, l’annonce de la nouvelle taxe d’habitation suscite une profonde inquiétude.

Excellence, ce n’est pas la contribution à l’effort national qui pose problème, mais la capacité réelle de nos concitoyens les plus vulnérables à supporter une charge fiscale supplémentaire. Beaucoup craignent que cette mesure, appliquée dans l’immédiat, n’aggrave leur situation et ne mette à mal notre cohésion sociale, pourtant essentielle à la réussite de votre gouvernance et à la stabilité du pays.

Au nom de ces familles, de ces jeunes, de ces personnes âgées et de tous ceux pour qui chaque franc compte, j’ai l’honneur de solliciter respectueusement un sursis quant à la mise en œuvre de cette taxe. Cette suspension permettrait d’ouvrir un dialogue inclusif, de réévaluer l’impact réel de la mesure et, si nécessaire, d’identifier des alternatives plus équilibrées et socialement supportables.

Votre vision pour un Gabon plus juste et plus solidaire a rallumé l’espoir. Le Gabon avance lorsque chacun avance avec lui. Je suis convaincu qu’en prenant en compte la situation des plus démunis, vous renforcerez encore davantage la confiance du peuple en ses institutions et consoliderez le tissu social qui fait la force de notre nation.

Je vous prie d’agréer, Excellence, l’expression de ma très haute considération.

Hermann Davy KAVOUGOU acteur politique issu de la société civile et ancien candidat aux législatives dans le 1er Siège des plateaux bateke