Entre dette et croissance, le Gabon honore ses engagements

L’économie gabonaise a évité une crise systémique de la dette depuis la Transition jusqu’à l’instauration de la Ve République, mais les vulnérabilités restent fortes en raison du coût élevé du service de la dette, qui pose un important défi à notre pays.

Ayant faillit coulé sous le poids de la dette, le Gabon par l’entremise de son Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a impérativement restructurer pour limiter les dommages. Une restructuration aussi rapide que possible car les délais aggravent les difficultés en rendant l’ajustement plus difficile et en augmentant les coûts pour les débiteurs et pour les créanciers. Rappelons que des délais qui s’allongent laissent les populations dans la souffrance lorsqu’elles perdent leur emploi et risquent de s’enfoncer dans la pauvreté, tandis que les créanciers regardent leurs pertes s’accumuler en attendant le redressement de l’économie.

Les avancées réalisées jusqu’ici ont montré que le Gabon peut œuvrer de concert avec les institutions financières internationales pour réduire les risques. Il s’agit notamment d’un paiement effectué auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) d’un montant de 24 milliards de francs CFA et d’un autre auprès de la China Construction Bank Corporation (CCBC) d’un montant de 15 milliards de francs CFA.

Au final, le Gabon doit favoriser sa croissance économique et augmenter ses recettes publiques afin de dégager un espace budgétaire pour financer le développement et les dépenses liées au climat tout en maintenant la dette sur une trajectoire viable. Sachant qu’il faudra du temps pour que les réformes portent leurs fruits, les institutions financières internationales devraient envisager de mobiliser davantage de financements à coût réduit, en particulier des dons. 

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