Vie chère, pression fiscale et urgence sociale : pour un ajustement équitable des revenusUne question centrale traverse aujourd’hui le débat public : les députés peuvent-ils voter une loi visant à augmenter le SMIG ? Oui, dans le cadre des procédures institutionnelles et des arbitrages budgétaires de l’État. Mais au-delà du mécanisme juridique, la réalité sociale impose une réponse claire et courageuse.
Depuis plusieurs mois, le coût de la vie progresse de manière continue. Les produits de première nécessité — farine, pain, eau, carburant — connaissent des hausses successives, avec de nouvelles augmentations annoncées dès 2026. Le panier de la ménagère s’alourdit, tandis que le pouvoir d’achat s’érode.Les citoyens ne rejettent pas l’impôt. Ils comprennent la nécessité des taxes pour financer l’action publique et accompagner le développement. Toutefois, l’effort ne peut être unilatéral. Quand les prix augmentent, les revenus doivent suivre, faute de quoi la pression sociale s’accentue.
L’écart désormais réduit entre les prix de l’essence et du gasoil, l’augmentation des charges liées à l’eau, à l’énergie, au transport et à l’alimentation fragilisent la classe moyenne et exposent davantage les ménages les plus modestes. Maintenir un SMIG inchangé dans ce contexte revient à accroître les inégalités.
À l’exemple de pays voisins engagés dans des politiques de développement inclusif, le Gabon peut faire le choix de l’exemplarité sociale. Une revalorisation mesurée et progressive du SMIG constituerait un signal fort en faveur de la justice sociale et de la stabilité économique.
En ma qualité de citoyen engagé et de communicateur en stratégie numérique, je formule respectueusement la proposition d’une augmentation du SMIG d’au moins 25 000 francs CFA, appliquée sur la base salariale minimale. Cette mesure renforcerait la dignité du travail, soutiendrait la consommation intérieure et préserverait la cohésion sociale.Cette demande est adressée solennellement au Chef de l’État, garant de l’équité et de l’intérêt général. Il ne s’agit ni d’un refus des réformes ni d’une contestation fiscale, mais d’un appel à la cohérence : lorsque le coût de la vie augmente, le revenu vital doit être ajusté.
Augmenter le SMIG, c’est protéger la classe moyenne, soutenir les plus vulnérables et inscrire l’action publique dans une dynamique responsable, humaine et durable.

